Un chiffre à méditer : dix ans. C’est la durée moyenne pendant laquelle une prothèse totale de hanche remplit son office chez une personne de plus de 75 ans. L’usure mécanique ne fait pas de cadeaux : le jour vient où il faut tout reprendre, en remplaçant la totalité ou une partie de la prothèse. Ce remplacement, acte chirurgical à part entière, marque la fin de vie de l’ancienne prothèse. Mais avant d’en arriver là, il s’agit de comprendre ce qui, dans l’arthrose du genou ou de la hanche, mène jusqu’à cette opération de la dernière chance.
L’arthrose du genou et de la hanche : origines, symptômes, traitements
Le genou, d’apparence solide, supporte sans broncher le poids de tout le corps au fil des déplacements quotidiens. Montées, descentes, appuis lorsqu’il faut pousser ou soulever, c’est le socle silencieux du mouvement. Si ce pilier flanche, la moindre promenade tourne vite au parcours d’obstacles.
L’arthrose du genou
Lorsque la gonarthrose fait irruption, l’articulation est la première à souffrir. Frottements, inflammation, douleurs lancinantes : la rotule ou le tibia n’échappent pas au processus d’usure. Au fil du temps, la démarche s’alourdit, les raideurs s’installent, chaque effort devient pesant.
Plusieurs déclencheurs favorisent l’apparition de cette arthrose :
- Des dérèglements dans le fonctionnement de l’articulation
- Des maladies généralisées
- L’âge, inévitablement
- Une somme de facteurs individuels spécifiques à chaque personne
L’arthrose de la hanche
Pour la hanche, le scénario se répète, généralement après 50 ans. Le cartilage, lentement attaqué, laisse place à la douleur et parfois à la perte de mobilité. Deux catégories ressortent : l’arthrose dite primitive, sans cause claire, et la forme secondaire, issue d’une malformation déjà présente à la naissance. Sport sans récupération, excès de poids ou charges répétées accélèrent la dégradation.
Au stade précoce, les solutions ne manquent pas : médicaments contre la douleur, anti-inflammatoires, ou encore injections dans l’articulation (corticoïdes, acide hyaluronique). Chaque stratégie vise à freiner l’inévitable : la disparition totale du cartilage.
Lorsque toutes les tentatives d’apaisement échouent et que bouger devient un défi, la prothèse totale se profile comme recours. Pour les habitants de la capitale et des environs, il est possible de consulter pour réaliser une reprise de prothèse à la hanche sur Paris.
Quand envisager le remplacement d’une prothèse ?
Changer une prothèse, ce n’est pas un geste anodin. On parle de « reprise » quand il faut en remplacer une partie ou la totalité. Plusieurs circonstances expliquent ce choix :
- Problème d’ancrage de la prothèse (descellement aseptique)
- Accidents de luxation
- Fracture de l’os porteur
- Infection au contact de la prothèse
- Tendon irrité ou coincé par l’implant
- Différence de longueur entre les jambes, mal tolérée
Les débris générés par l’usure de la prothèse peuvent inciter l’organisme à réagir. L’os se détériore, le maintien se relâche. Même sans infection, ce décrochage impose souvent de reconsidérer l’opération. Quand une infection se greffe à cette équation, le choix du traitement dépend alors du germe identifié et de sa résistance aux antibiotiques. Parfois, ce sont les luxations à répétition qui précipitent la décision.
Comment se déroule la reprise de prothèse de hanche ?
Avant d’ouvrir la voie au remplacement, le spécialiste ne laisse rien au hasard. Un bilan d’imagerie détaille l’état de l’os et des tissus, tandis qu’une évaluation complète des antécédents limite les risques indésirables. La recherche d’une infection invisible s’effectue systématiquement, car elle peut tout bouleverser dans la suite du parcours.
L’intervention se réalise sous anesthésie générale. Sa durée varie, souvent entre deux et cinq heures, selon la complexité et l’état initial des structures. Si une partie de l’os doit être reconstruite, une greffe adaptée est décidée sur place, à mesure de la découverte peropératoire.
Le praticien adapte ensuite sa stratégie. Les possibilités couvrent plusieurs scénarios :
- Remettre un implant semblable à celui déjà en place quand l’anatomie le permet
- Employer des modèles sur-mesure selon la situation
- Renforcer la stabilité avec des modules supplémentaires
Renouveler une prothèse de hanche, c’est choisir le mouvement plutôt que l’immobilité. Malgré la réalité de l’usure, l’opération rend la liberté à ce que l’âge ou la maladie avaient ralenti. Pour chaque patient, c’est la promesse d’un pas retrouvé, d’un quotidien qui reprend sa course.

